Si notre beau pays est connu pour être celui des « mille fromages », il est aussi réputé pour ses sucreries et autres bonbons qui font la fierté régionale de certains coins de France. Ainsi, du Nord au Sud, la France a de véritables bijoux appréciés des petits comme des grands. Gare aux caries !
Les Bêtises de Cambrai
En partant du Nord de la France, nous avons une sucrerie qui, en plus d’être née d’une erreur, a vu ses deux créateurs se battre pour en obtenir la paternité en allant jusqu’au procès ! Ainsi, l’un fut officiellement reconnu comme son « seul inventeur » alors que l’autre est reconnu comme son « créateur », la sémantique faisant le reste ! Apport accidentel de menthe ou erreur de dosage et de cuisson, la friandise a fait la réputation de la ville de Cambrai qui a vu cette sucrerie entrer en 1994 au Patrimoine national des spécialités de France de confiserie.
La Bergamote de Nancy
La région Grand Est peut être fière de posséder une douceur des plus appréciées avec la fameuse Bergamote de Nancy. Issu d’un croisement entre un oranger et un citronnier, le bergamotier est un arbre hybride découvert accidentellement. Du fruit de cet arbre est né le fameux bonbon en forme de petit écu doré couleur soleil. Et si la Révolution française a failli tuer ce précieux bonbon à cause de la pénurie de sucre, la culture de la betterave reboosta la production de ce dernier qui possède désormais une IGP !
Le caramel au beurre salé
En Bretagne, le caramel au beurre salé est une institution ! En effet, spécialité culinaire par excellence à base de sucre caramélisé, de beurre salé et de crème fraiche, cette douceur serait née au début du XXème siècle mais rien n’est moins sûr ! Et il a fallu attendre les années 70 pour qu’un maître confiseur breton, Henri Leroux, le commercialise sur Paris pour que le succès arrive ! Désormais indissociable de la Bretagne, ce bonbon à la forme rectangulaire a de nombreux adeptes partout en France et dans le monde !
Le Nougat de Montélimar
Plus au Sud, dans la vallée du Rhône, il est une sucrerie indispensable surtout en période de Noël : le fameux nougat de Montélimar. Ainsi, dans ce coin de Drôme provençale, la culture de l’amandier et l’apiculture ont permis de donner ce produit d’exception. Et selon le décret du 12 mars 1996, ce dernier doit contenir au moins 30% de fruits secs (amandes, pistaches ou noisettes) afin de recevoir cette appellation officielle qui tire son nom du mot occitan nogat qui signifie amande. Montélimar devient la ville de référence du nougat, en partie grâce à l’accession au poste de président de la République Emile Loubet, natif d’un village proche qui en fit la promotion. Ensuite, l’arrivée de la fameuse Nationale 7, la route des vacances, fit le reste pour conquérir les cœurs et les papilles des gourmets.
Les Berlingots de Carpentras
Il a fallu l’arrivée des papes en terre d’Avignon pour que le berlingot soit créé en étant considéré comme un produit médicinal par Sylvestre, un cuisinier pontifical de Clément V. Mais il faut attendre 1844 pour que le berlingot que l’on connaît sous sa forme actuelle prenne naissance des mains de François-Pascal Long, un maître-confiseur de Carpentras. Ce dernier eut l’idée d’égoutter des fruits confits, de chauffer puis de couper cette pâte chaude pour en donner la forme actuelle.
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