Ils sont originaires de Provence, sont connus de tous et ornent généreusement les tables des familles pendant les fêtes de Noël, qui sont-ils ? Eh bien les 13 desserts pardi ! Appelés aussi Calenos, ces derniers étaient jadis servis après le « gros souper » du 24 décembre que l’on dégustait avant d’aller à la messe de Minuit.
On doit la survie de cette tradition à 7 félibres du XIXe s. (auteurs et poètes provençaux) dont le chef de file était Frédéric Mistral. Ces derniers s’étaient donné pour mission de préserver l’identité culturelle provençale notamment grâce aux fêtes calendaires, dont celle de Noël. Selon leurs écrits, les desserts provençaux habituellement dégustés à Noël font partie intégrante de l’identité provençale. Il aura fallu attendre 1925 pour qu’ils soient quantifiés au nombre de 13 dans une édition spéciale sur la nativité d’un quotidien d’Aubagne et un billet d’un major du félibrige, le Docteur Joseph Fallen qui disait “Voici une quantité de friandises, de gourmandises, les treize desserts : il en faut treize, oui treize, pas plus si vous voulez, mais pas un de moins”. Le nombre 13 symbolise la Cène avec Jésus accompagné de ses douze apôtres.
Une vraie farandole de desserts
Cette tradition typiquement méditerranéenne s’observe également en Catalogne, en Grèce ainsi qu’en Egypte pour d’autres occasions. Mais de quoi se compose ce festin de desserts vous demandez-vous ? Officiellement selon le Musée Provençal (ancien Musée du Terroir Marseillais), les treize desserts se composent en premier lieu d’une pâtisserie avec la fameuse pompe à l’huile ou bien la fougasse à la fleur d’oranger qui la remplace selon les coins. Il y a aussi ceux que l’on appelle communément “les quatre mendiants” représentant les quatre ordres religieux ayant fait vœu de pauvreté : les noisettes pour les Augustins, les figues sèches pour les Franciscains, les amandes pour les Carmes et les raisins secs pour les Dominicains. Coté confiseries, on retrouve du nougat noir et du nougat blanc. Les fruits frais n’en sont pas pour autant oubliés avec les pommes, les poires, le melon vert – aussi appelé en Provençal “le verdaù” – ainsi que les raisins. Enfin, la pâte de fruit, les oreillettes ainsi que les dattes, qui rappellent la fuite de Jésus et de sa famille en Egypte, finissent cet assortiment aux mille couleurs et saveurs qui régalera les papilles des petits comme des grands pendant ces festivités de la nativité.
Tradition séculaire, les treize desserts ont aussi vu une liste officielle être déposée en 1998 par plusieurs associations de maintenance des traditions qui étaient las de voir des dérives gastronomiques avec l’arrivée notamment de la bûche et autres papillotes ! Tradition ou pas, l’important est de passer d’excellentes fêtes de fin d’année. Alors Joyeux Noël sur Exafrance !
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