Symbole de victoire, de mariage ou bien encore de réussite à un examen, le champagne est un doux élixir pétillant qui rime avec fête, joie et rire.
Souvent copié et jamais égalé, ce vin effervescent doit son nom à son terroir, la fameuse région champenoise connue depuis l’Antiquité pour ses vignes et désormais réputée pour ce breuvage dont raffole la jet-set.
Un produit vieux du XVIIè
Historiquement, ce coin du Grand-Est doit sa notoriété à l’un des plus grands souverains français en la personne d’Henri IV. Mais l’apogée de la maîtrise du champagne est dû à un homme d’Eglise, le fameux moine Dom Pérignon qui créa au XVIIème siècle, grâce à l’assemblage de différents crus et au contrôle de la prise de mousse lors de la deuxième fermentation, le champagne que nous connaissons de nos jours ; gommant au passage les imperfections de certains cépages. Le succès fut rapidement au rendez-vous. On produisait déjà 8 millions de bouteilles dans les années 1700 contre 320 millions en 2021 ! Mais au départ, ce n’était pas gagné.
En effet, la mise en bouteille de verre et l’arrivée du bouchon de liège ont bien failli coûter la vie à ce vin désormais célèbre, la faute à l’effervescence qui faisait sauter les bouchons et rompre les contenants pas assez épais. Une tare qui valut au champagne son surnom de “vin du diable”. Selon la légende, il fallut un pèlerinage de Dom Pérignon dans la région de Limoux pour que ce dernier comprenne et importe depuis le sud la méthode de vinification des vins effervescents afin d’obtenir LE champagne que l’on connaît aujourd’hui.
Un cahier des charges très strict
Pour ce qui est du périmètre autorisé à produire le pinot noir, le chardonnay et le meunier, les trois cépages qui composent le champagne, ce dernier est très restreint et seuls quatre zones de production sont autorisées, réunissant 17 terroirs et regroupant pas moins de 635 communes ! Mais produire du champagne impose un cahier des charges très strict et cela débute par une production de raisins contrôlée en tonnage à l’hectare.
Il est aussi obligatoire de vendanger à la main comme le faisaient les anciens et il en va de même pour le pressurage et l’assemblage qui sont régis par des contraintes bien spécifiques. Ce sont toutes ces exigences qui rendent le champagne si unique. Le célèbre vin pétillant obtient dès 1936 une Appellation d’Origine Contrôlée qui protège aussi bien le secteur géographique que le nom. La SEITA a par exemple été condamnée suite à la mise sur le marché d’une cigarette appelée “Champagne” en 1984.
Produit d’exception qui fait la fierté des vignerons français, le champagne n’en demeure pas moins une énigme de par ses bulles qu’il aura fallu étudier attentivement pour arriver à la conclusion que le verre appelé Blida – habituellement utilisé pour les services de thé à la menthe – était le plus approprié pour garder le pétillant.
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