S’il est un produit qui a fait la gloire de la France et que nous avons tous tenu dans nos mains depuis l’enfance, c’est bien le fameux stylo BIC. Peu cher, sûr, sans entretien, ce dernier est entré dans toutes les trousses d’écolier mettant un terme à la carrière des plumiers et autres encriers.
BIC, un nom adopté par le monde entier
L’histoire du stylo à bille débute en 1888 suite à l’invention de l’américain John Loud. Mais ce n’est qu’en 1949 qu’un Hongrois du nom de Biro – aidé par son frère – créa la version moderne du stylo à bille, s’inspirant, selon la légende, des billes lancées dans l’eau par les enfants qui roulent ensuite en laissant une trace au sol. Ainsi naquit un brevet racheté par un riche Français, le baron Marcel Bich, sentant l’innovation et le succès assuré. Il prit le pari de commercialiser cet objet destiné à l’écriture à seulement 0.50 francs, ce qui était très bas à l’époque, avant de moderniser l’invention des frères Biro en créant l’encre parfaite tout en y ajoutant une bille ainsi qu’un tube-réservoir à la perfection.
De ces modifications naquit le fameux stylo BIC en 1960 au bouchon spécifique en fonction de la couleur et à l’appellation simple afin que son nom soit facilement retenu et prononçable partout dans le monde ! Il fallut attendre 1965 avant que les premiers de ces stylos ne soient introduits dans les salles de classe suite à l’autorisation des stylos à billes par le Ministère de l’Education Nationale.
Objet culte
Article iconique depuis la sortie de la seconde guerre mondiale et toujours produit actuellement, le stylo BIC a servi à toutes les corporations qui trouvaient en lui un outil d’écriture fiable, solide et facile à ranger dans une chemise grâce à l’ergot de son capuchon. Devenu tellement culte, l’objet de design, de création et de conception qu’est le stylo BIC est désormais exposé au Museum of Modern Art de New York ainsi qu’au Musée National d’Art Moderne de Paris. C’est dire l’impact que ce dernier a eu sur la société actuelle. Véritable success-story, BIC appartient désormais au cercle très fermé des marques devenues des noms communs comme Frigidaire ou encore Coca-Cola.
Article phare des Trente Glorieuses qu’il révolutionna, le style BIC fut même l’un des premiers produits marquants de cette société de consommation avec une obsolescence de produit programmée : quand il n’y a plus d’encre, il faut le jeter. Outre sa fiabilité pour l’écriture, le BIC est aussi utilisé par bon nombre d’artistes pour l’art graphique et le dessin car plus précis et plus contrasté que le crayon de couleur.
Quant à la dernière révolution provoquée par BIC, elle s’appelle le BIC 4 Couleurs qui permet un gain de place en limitant le nombre de stylos dans une trousse ou un bureau. Mais les années 1960 marquent aussi la diversification de la marque française avec notamment la création des briquets, des rasoirs, des parfums et même des kayaks et de planches à voile estampillés BIC. L’entreprise devient ainsi un géant grâce à une politique de rachat de Waterman Pen Company qui lui ouvre la porte des USA tout en continuant son expansion en Asie et dans les pays de l’est jusqu’à devenir un poids lourd de l‘économie puisque la marque entre en bourse en 1972 et s’implante dans les 5 continents.
Depuis sa création, ce ne sont pas moins de 100 milliards de stylos BIC qui se sont écoulés dans le monde, ce qui représente en quantité d’encre de quoi faire 20 allers-retours jusqu’à Pluton ! BIC n’a pas fini de faire couler de l’encre en France et ailleurs.
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