Mouches Devaux : une réputation internationale

L’excellence peut s’immiscer dans les loisirs les plus intimistes et si en plus, elle est issue d’un atelier français, ce serait alors un pêcher de découvrir un fleuron tricolore !

Alors que le mois de mars sonne le moment tant attendu de l’ouverture de la pêche à la truite pour de nombreux passionnés, c’est d’un monument halieutique tricolore dont nous allons parler aujourd’hui en abordant la fameuse Maison Devaux, une manufacture réputée pour la confection de mouches destinées notamment à la capture des salmonidés.

Mémé Devaux, le sorcier-pêcheur

L’histoire débute dans les années 1950 avec le fondateur de cette illustre maison en la personne d’Aymé Devaux. Si ce dernier est considéré comme un sorcier pour les uns ou gourou pour les autres tant il a attrapé de poissons avec ses inventions, Aymé n’avait pas son pareil pour créer des mouches « magiques » qu’il réalisait lui-même dans le Jura, ce qui fit sa réputation. Rebaptisé « Mémé » par ses amis et confrères, ce dernier attrapait tellement de poissons qu’il réussissait à vivre de sa passion, la pêche ! Mais en quoi notre homme révolutionna la pêche alors ? Et bien il réinventa les mouches grâce à un montage spécifique des plumes de coq qui assurait une parfaite stabilité du leurre en toutes circonstances et qui était très attractive sur l’eau, permettant de capturer ainsi truites, ombres et saumons de manière plus significative.

Une réputation internationale

Face au succès de ses mouches, la nouvelle se répandit vite si bien que notre homme devint alors artisan-concepteur et ouvrit son atelier à Champagnole. Et la réputation fut telle que ce dernier reçu des commandes venues d’Angleterre, des Etats-Unis et même d’Australie, ce qui lui permit de réaliser une production régulière et lui assura de gagner sa vie honorablement. Le véritable succès vint avec la fameuse mouche dénommée la A4 que la marque appelle « le mythe » ! C’est ainsi que mouches sèches, émergentes et nymphes ont fait la réputation à l’internationale d’un artisan français des plus passionnés permettant aux passionnés issus de tous les continents d’attraper les plus beaux poissons dans toutes les rivières du globe. Puis, prenant sa retraite, Aymé Devaux vendit son affaire à un repreneur d’origine roumaine pour faire fructifier et perdurer la marque qui a bien failli péricliter… jusqu’à l’arrivée du sauveur nommé Jean-Marc Chignard !

Testés et approuvés !

En effet, c’est sans compter sur l’arrivée de Jean-Marc Chignard, un autre passionné de pêche à la mouche qui avait quitté son affaire pour tenter de passer une retraite méritée … avant que le démon de la pêche ne le reprenne ! Et c’est sur un coup de tête que notre homme reprend alors en 2017 la Maison Devaux qui était au plus bas et redynamise cette dernière en reprenant les classiques de la marque tout en apportant une touche de modernité et de nouveauté. Il propose des cannes, soies et moulinets imaginés dans le Jura faisant passer ces articles destinés à la pratique de la pêche à la mouche en véritable symbole de plaisir qu’est la réalisation d’une capture d’une belle truite sauvage avec ce matériel 100% tricolore !

Loisir pour les uns, passion pour les autres, la pêche à la mouche doit beaucoup à la Maison Devaux ainsi qu’à son créateur Aymé. Redynamisée par Jean-Marc Chignard, la marque fait donc perdurer l’excellence française à travers le monde dans un domaine du plus inattendu et des plus secrets réservés aux initiés qui trouvent en la marque française la perfection faisant devenir la Maison Devaux à la pêche ce qui Vuitton est au luxe, un gage de qualité et d’excellence.