La Compagnie des amandes

Connue depuis la nuit des temps, l’amande est un fruit sec de haute valeur. Elle a de plus toujours été des plus appréciée en France. En effet, en 1948, 12000 tonnes étaient produites sur le territoire national alors que seulement 1000 tonnes le sont actuellement malgré une forte demande des consommateurs.

Ayant de nombreuses vertus, l’amande contribue à prévenir les maladies cardiovasculaires. Riche en nutriments et énergie, cette dernière a vu sa demande mondiale exploser depuis une vingtaine d’année faisant de cette dernière un produit agricole d’avenir !

N’ayant jamais eu autant le vent en poupe suite à un retour à une alimentation équilibrée et bienveillante, il est clair que notre pays ne peut produire les 45000 tonnes d’amandes qui sont consommées annuellement ! Nous sommes donc dépendants des importations, principalement en provenance de Californie, et il fallait réagir ! La Compagnie des Amandes l’a fait en relançant la production française de manière vertueuse et sensée !

Née de l’imagination d’Arnaud Montebourg et de François Moulias, l’idée initiale était de développer le “Made in France de l’amande” . Ancien élu d’une région rurale et ancien Ministre de l’Économie, Arnaud connait parfaitement les problématiques agricoles ainsi que les enjeux économiques des importations de denrées alimentaires. Et afin de développer cette structure de promotion de l’agriculture tricolore et d’indépendance alimentaire sur ce fruit sec, ce dernier s’est entouré d’une équipe de choc d’experts. Elle prospecte, étudie la faisabilité et accompagne les agriculteurs sur les aspects juridiques, financiers et techniques. Par ailleurs, ce projet hors-norme a eu l’aide technique du GRCETA de Basse Durance, du BRL, des Chambres d’agricultures et de l’INRAE. Forte de tout cela, la Compagnie des amandes est née afin de relocaliser une production dans son berceau de naissance, la Méditerranée, et ainsi structurer une filière.

Alors que la France importe la quasi-totalité des amandes, la crise du Covid et le retour aux circuits courts à changé la donne. En effet, le consommateur français est désormais prêt à faire le choix d’une amande française. Mais il y a un hic : notre pays ne produit que 2,4% des des amandes consommées. Nous importons donc massivement. Comme l’explique le site de la Compagnie des amandes, « Développer une production dans tout le midi méditerranéen permettra d’identifier une offre française et disposer un jour d’un signe de qualité ou d’origine. L’Association interprofessionnelle France Amande travaille sur ce sujet pour contribuer à valoriser l’offre française. Les clients importants dans la distribution, la transformation agro-alimentaire ou l’industrie cosmétique, prêts à payer une prime pour de l’amande française, ne peuvent se fournir. Aucun producteur n’est capable de livrer par exemple 40 tonnes de Lauranne en calibre 36 car il faudrait agréger de nombreux producteurs pour arriver à ce volume. »

Bref, la filière doit se développer pour pouvoir concurrencer et faire cesser les importations massives d’amandes. Quant au réchauffement climatique, il joue en la faveur de l’amandiculture par son besoin réduit en eau. Culture d’avenir à tous les niveaux ? Assurément donc !

Que l’on soit amandiculteur, agriculteur déjà installé souhaitant se diversifier, jeune agriculteur voulant s’installer ou propriétaire de terres agricoles disponibles, la Compagnie des Amandes accompagne tous les profils ! Ainsi, cette dernière peut assurer un appui technique et financier ainsi qu’une commercialisation garantie de la récolte ! Par ce partenariat rémunérateur même durant les premières années de cultures où il n’y a pas de fruits, l’agriculteur a donc un revenu pour son travail. C’est ce que l’on appelle « un partenariat équilibré », une chance pour le monde agricole qui est ainsi accompagné durant toute la croissance et la vie de son verger.

En complément de l’association avec des agriculteurs au sein de sociétés d’exploitation, la Compagnie des Amandes a diversifié ses propositions pour s’adapter aux vergers de petite surface, qui sont aujourd’hui majoritaires :

• Un contrat d’achat de trois ans de la récolte sur l’arbre, ou de l’amande en coque après séchage, ou de l’amandon après cassage et agréage. Ce contrat est destiné aux vergers existants qui n’ont pas tous les moyens de prendre en charge les coûts de récolte, de séchage et de casse. Le prix varie de 6,84 € pour un achat sur l’arbre de vergers sans certifications environnementales – la Compagnie prenant en charge tous les coûts ultérieurs – à 13,40 € pour de l’amandon calibré et certifié Bio. Ce contrat est conditionné par la mise en place de procédures de contrôle de la qualité et de la traçabilité, avec des formations techniques offertes à tous les membres de l’organisation de producteurs.

• Un contrat d’achat de 3 à 15 ans, avec des aides à la plantation, pour les projets de vergers de petite surface dont un crédit bancaire de 11 000€/ Ha avec un différé de remboursement de cinq ans et une aide « bas carbone » évaluée à 3500€/Ha. Le montant définitif de cette aide dépendra de la capacité d’évitement et de séquestration de carbone dans le cadre de la méthode de calcul Label Bas Carbone « plantation de verger » déposée par la Compagnie des Amandes. Cette offre est proposée dans le cadre de l’organisation de producteur « Amandiers de France », dont la Compagnie des Amandes achètera la production dans le cadre de contrats pluriannuels.