Provence, terre de cinéma

La Provence et le cinéma, une histoire d’amour ? A cette question on peut répondre sans contestation par un grand oui.

Lumière, Pagnol, Renoir, Fernandel

Cela débute dès la première projection du cinématographe Lumière, du nom des deux fameux frères inventeurs de cet objet à la fois caméra et projecteur avec un film sur la gare de La Ciotat (L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat) qui fut présenté au Cinéma l’Eden de cette même ville en 1896. Vision novatrice du septième art, cet appareil révolutionna le cinéma. Puis, passant du muet au parlant, le cinéma trouva en l’accent provençal une matière à tourner de fabuleux longs métrages tantôt comiques grâces aux galéjades et autres effets que procurent la langue d’oc en pays provençal, tantôt dramatiques comme dans Toni de Jean Renoir dès 1935 qui fut tourné à Martigues ou bien dans Justin de Marseille qui fait la part belle aux gangsters d’honneur.

Et s’il est un cinéaste des plus populaires du côté de la Canebière et du Garlaban, c’est bien Marcel Pagnol qui eut la science et surtout l’art de retranscrire les tragi-comédies méridionales en œuvres intemporelles. Marius, Fanny et César ou bien encore La femme du boulanger ou La fille du puisatier restent dans les annales du cinéma populaire qui sent bon la garrigue, le Vieux Port et le Provençal avec des acteurs locaux qui deviendront des stars du septième art en la personne de Fernandel qui ne totalisa pas moins de 200 millions d’entrées dans toute sa carrière.

Provence terre de Pagnol

De Pagnol à Plus belle la vie

Et que dire des studios de cinéma que Pagnol créa dans la cité phocéenne ? L’après-guerre et les faits divers font alors passer Marseille pour un Chicago cinématographique où sont sacralisés deux monstres du cinéma des années 70-80, Delon ou Belmondo qui eurent l’un de leurs plus beaux rôles dans Borsalino réalisé par Jacques Deray ou bien encore dans French Connection de Friedkin qui remporta cinq Oscars au pays de l’Oncle Sam. La “nouvelle vague” et son égérie Jean-Luc Godard trouve aussi matière à créer des films en pays provençal, la mauvaise réputation de Marseille étant toujours un sujet de prédilection pour les réalisateurs de films.

Mais Marseille est aussi entrée dans la légende grâce à la saga Taxi produite par Luc Besson qui trouve en cette ville cosmopolite un terrain de jeu idéal pour des prises de vue tout aussi spectaculaires que belles dans les rues de la cité phocéenne. Mais la Provence ne se résume pas qu’à la troisième ville de France et bon nombre de films et de séries sont tournés dans la région PACA. Ainsi, Cézanne, Le hussard sur le toit ou bien encore Gazon maudit ont trouvé en Provence des décors idylliques. Sans oublier Léo Mattéi, la série policière de TF1 avec Jean-Luc Reichman, ou encore Plus belle la vie, le fameux soap-opera de France 3 tourné dans des studios marseillais et racontant une histoire 100% marseillaise ; un succès télévisuel qui de surcroît est diffusé depuis 2004 sans interruption.

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Avec des décors naturels magnifiques, des calanques, des massifs comme ceux du Luberon, de la Sainte-Victoire, ou bien des Alpilles, des fortifications comme celles du Palais des Papes ou encore une nature des plus sauvages comme seule la Camargue peut en offrir en plus de la lumière qui permet de superbes prises de vue, les réalisateurs ont trouvé en Provence depuis plus d’un siècle tout pour ravir les passionnés de salles obscures et de séries télé.