A l’heure où l’on parle vaccination à tout va en cette tragique période de COVID, il est un personnage incontournable en France dans ce domaine en la personne de Louis Pasteur. Ce scientifique jurassien né à Dôle en 1822, marqua son époque et demeure aujourd’hui une figure scientifique qualifiée de génie qui fait encore la fierté de notre pays.
Des études exemplaires
Après une scolarité à Besançon, ce fils d’ancien grognard de l’armée napoléonienne reconverti en tanneur obtient un baccalauréat de lettres. Suivi deux ans plus tard d’un baccalauréat de sciences mathématiques. Il est ensuite admis à l’École normale supérieure puis au Conservatoire des Arts et Métiers. En 1847, fort de ses études en chimie et en physique ainsi qu’en cristallographie(étude des cristaux), ce dernier devient agrégé-préparateur puis Docteur en Sciences avec pour point d’orgue une médaille Rumford obtenue en 1856 pour ses travaux sur la chiralité (symétrie et orientation dans la science).
Professeur de faculté de 1848 à 1853. Louis Pasteur obtient même la Légion d’honneur cette année-là avant de devenir doyen de la faculté de Lille. Et c’est dans le Nord que le scientifique commence à s’intéresser à la fermentation – à la suite de demandes répétées de brasseurs lillois qui désiraient conserver de la bière – tout en étant l’un des premiers à établir des relations avec l’industrie chimique.
De la fermentation à la vaccination
En 1862, l’Académie des sciences décerne à celui qui devient directeur de l’École normale supérieure, le Prix Jecker pour ses recherches sur la fermentation. Pasteur publie par ailleurs un ouvrage sur le processus de formation du vinaigre et obtient quelques années plus tard grâce à ce dernier la Médaille Copley décernée par la Royal Society.
S’ensuivent des études sur les maladies des vers à soie avant qu’il ne devienne Docteur Honoris Causa de la faculté de Bonn en 1868, puis membre de l’Académie de Médecine en 1873.
Entre-temps, s’inspirant des travaux de Nicolas Appert et de l’œnologue Alfred de Vergnette de Lamotte, Pasteur s’intéresse à la technique de conservation du vin par chauffage. Il déposa alors en 1865 un brevet de conservation de ce breuvage qui fut immédiatement appliqué aussi pour la bière ; un processus plus connu à l’heure actuelle sous le nom de pasteurisation, que le scientifique allemand Franz Von Soxhiet appliqua immédiatement au lait. Cette technique qui chauffe le vin ou le lait à des températures de 62 à 88 °C permet de limiter le nombre de micro-organismes néfastes et permet la bonne conservation des liquides ; ce qui fait donc de Pasteur le père de l’œnologie moderne pour certains.
En 1879, l’équipe qu’il mène d’une main de maître met aussi au point un vaccin contre le choléra de la poule, puis en 1881 contre le charbon des moutons. Deux ans plus tard, Pasteur reçoit la médaille du Mérite Agricole pour ses travaux sur le vin et la fermentation. Mais la plus belle des victoires de Louis Pasteur est sans aucun doute la découverte du vaccin contre la rage dont les travaux débutent eux aussi en 1881 avec des premiers essais ensuite sur l’homme en 1885.
Véritable génie scientifique qui a su s’entourer des plus grands, homme multi-casquettes puisqu’il fit aussi une carrière politique, Louis Pasteur est entré au Panthéon de la science française par ses études sur la microbiologie, et ce, fait rare, de son vivant. Plus de 150 ans plus tard, il demeure une référence scientifique qui fait honneur à notre pays. Merci Mr Pasteur.
Pour aller plus loin
- Site de l’Institut Pasteur : https://www.pasteur.fr/fr
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